La température et les précipitations sont les deux paramètres atmosphériques les plus fréquemment mesurés. Or, si les principes physiques mis en œuvre sont simples, il convient d’admettre que des erreurs de mesure importante peuvent exister. Comme on pourrait s’en douter, les météorologistes ne se contentent pas de relever la température d’un thermomètre posé sur le rebord d’une fenêtre. En effet, des mesures prises sans précaution donneraient automatiquement des résultats fortement influencés par l’environnement de l’outil de mesure.
La température est une mesure influencée par de nombreux facteurs
Le degré de chaleur diffère forcément de la température que l’on ressent car cette dernière est fonction de l’humidité ambiante, du vent ou même encore du rayonnement solaire, apte à provoquer de très fortes hausses de température. Placer le thermomètre à l’ombre ne résout pas le problème puisque l’outil tend à s’échauffer encore de quelques degrés du fait de la réflexion des rayons sur l’environnement (terrasse, fenêtres, toiture etc…). De plus, si l’appareil était mouillé, l’évaporation d’eau entraînerait un certain refroidissement. Ces conditions, en partie aléatoires, empêcheraient à coup sûr de comparer entre eux les différents relevés de températures.
Des conditions de mesure sous abri standardisées
Aussi, afin de mesurer la température dans des conditions absolument standards, et de pouvoir en déduire des cartes d’isothermes (lignes d’égale température), il est indispensable que le thermomètre soit toujours dans le même environnement. C’est pourquoi l’appareil est placé dans un abri météorologique, le plus neutre possible, donc peint en blanc et dans lequel il est justement protégé des intempéries (neige, grêle, pluie, rosée) comme du rayonnement solaire et infrarouge. Pour éviter tout biais, la base de l’abri est installé sur un sol naturel à végétation basse (idéalement un gazon) et le capteur de température est placé à environ 1,50 mètre du sol. Les météorologistes disposent ainsi de la température minimale (relevée à 18h), maximale (relevée à 6h) et moyenne enregistrée au cours des dernières 24 heures.
Une mesure en réalité facilement perfectible
Si les capteurs de température présentent une fiabilité très satisfaisante, en revanche l’incertitude de la mesure de la température de l’air persiste essentiellement en raison de la difficulté de disposer d’un abri et d’un emplacement parfaitement neutre. Tous les corps émettent un rayonnement infrarouge d’intensité variable expliquant le refroidissement nocturne important du sol et des objets. L’abri doit donc être capable de protéger le capteur de tels déséquilibres. Mais la contrepartie est que ces abris météorologiques sont peu ajourés et ont tendance à réduire la ventilation de manière trop drastique. C’est pourquoi les meilleurs abris s’accompagnent désormais d’une ventilation naturelle.
Et comment faire en l’absence d’abri ?
Si vous ne disposez pas d’un d’abri, il est conseillé de suspendre le thermomètre à l’ombre, c’est à dire du côté nord de la maison (afin de s’affranchir des effets du rayonnement solaire direct), à distance des murs et à l’abri des précipitations. Un sol bétonné, qui aurait emmagasiné de la chaleur toute la journée, est bien entendu proscrit. Ne perdez pas de vue que la lecture du thermomètre doit se faire l’œil bien en face du liquide pour éviter tout risque d’erreur de parallaxe. Et bien sûr, afin de pouvoir comparer les mesures entre elles, prenez soin de toujours réaliser les relevés aux mêmes heures et sur le même instrument.